Un rêve
de cuisses de femmes
Ayant
pour ciel et pour plafond
Les culs
et les cons de ces dames
Très
beaux, qui viennent et qui vont.
Dans un
ballon de jupes gaies
Sur des
airs gentils et cochons;
Et les
culs vous ont de ces raies,
Et les
cons vous ont des manchons!
Des bas
blancs sur quels mollets fermes
Si rieurs
et si bandatifs
Avec, en
haut, sans fins, ni termes
Ce train
d'appâts en pendentifs,
Et des
bottines bien cambrées
Moulant
des pieds grands juste assez
Mènent
des danses mesurées
En pas
vifs, comme un peu lassés
Une sueur
particulière
Sentant
à la fois bon et pas,
Foutre et
mouille, et trouduculière,
Et haut
de cuisse, et bas de bas,
Flotte et
vire, joyeuse et molle,
Mêlée
à des parfums de peau
A nous
rendre la tête folle
Que les
youtres ont sans chapeau.
Notez
combien bonne ma place
Se trouve
dans ce bal charmant:
Je suis
par terre, et ma surface
Semble
propice apparemment
Aux appétissantes
danseuses
Qui
veulent bien, on dirait pour
Telles
intentions farceuses,
Tournoyer
sur moi quand mon tour,
Ce, par
un extraordinaire
Privilège
en elles ou moi,
Sans me
faire mal, au contraire,
Car
l'aimable, le doux émoi
Que ces
cinq cent mille chatouilles
De petons
vous caracolant
A même
les jambes, les couilles,
Le
ventre, la queue et le gland!
Les
chants se taisent et les danses
Cessent.
Aussitôt les fessiers
De mettre
au pas leurs charmes denses,
O ciel!
l'un d'entre eux, tu t'assieds
Juste sur
ma face, de sorte
Que ma
langue entre les deux trous
Divins
vague de porte en porte
Au
pourchas de riches ragoûts.
Tous les
derrières à la file
S'en
viennent généreusement
M'apporter,
chacun en son style,
Ce vrai
banquet d'un vrai gourmand.
Je me réveille,
je me touche;
C'est
bien moi, le pouls au galop...
Le nom de
Dieu de fausse couche!
Le nom de
Dieu de vrai salop!
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