J'abomine
une femme maigre,
Pourtant
je t'adore, ô Rita,
Avec tes
lèvres un peu nègre
Où la
luxure s'empâta.
Avec tes
noirs cheveux, obscènes
A force
d'être beaux ainsi
Et tes
yeux où ce sont des scènes
Sentant,
parole! le roussi,
Tant leur
feu sombre et gai quand même
D'une si
lubrique gaîté
Eclaire
de grâce suprême
Dans la
pire impudicité
Regard flûtant
au virtuose
Es-pratiques
dont on se tait:
"Quoi
que tu proposes, ose
Tout ce
que ton cul te dictait";
Et sur ta
taille comme d'homme,
Fine et
très fine cependant,
Ton
buste, perplexe Sodome
Entreprenant
puis hésitant,
Car dans
l'étoffe trop tendue
De tes
corsages corrupteurs
Tes
petits seins durs de statue
Disent:
"Homme ou femme?" aux bandeurs.
Mais tes
jambes, que féminines
Leur grâce
grasse vers le haut
Jusques
aux fesses que devine
Mon désir,
jamais en défaut,
Dans les
plis cochons de ta robe
Qu'un art
salop sut disposer
Pour
montrer plus qu'il ne dérobe
Un ventre
où le mien se poser!
Bref,
tout ton être ne respire
Que faims
et soifs et passions...
Or je me
crois encore pire:
Faudrait
que nous comparassions.
Allons,
vite au lit, mon infante,
Çà
livrons-nous jusqu'au matin
Une
bataille triomphante
A qui
sera le plus putain.
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