Paul Verlaine - Oeuvres Libres

Hombres 15/15

 

             Sonnet du trou de cul
    
par Arthur Rimbaud (couplet 3 et 4)
        et Paul Verlaine (couplet 1 et 2)

Nl 

Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse,
Humide encor d'amour qui suit la pente douce
Des fesses blanches jusqu'au bord de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous l'autan cruel qui les repousse,
A travers de petits cailloux de marne rousse,
Pour s'en aller où la pente les appelait.

Ma bouche s'accouple souvent à sa ventouse
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C'est l'olive pâmée et la flûte câline
C'est le tube où descend la céleste praline
Chanaan féminin dans les moiteurs éclos.