Et toi,
tu me chausses aussi.
Malgré
ta manière un peu rude
Qui n'est
pas celle d'une prude
Mais d'un
virago réussi.
Oui, tu
me bottes quoique tu
Gargarises
dans ta voix d'homme
Toutes
les gammes du rogomme,
Buveuses
à coudes rabattus!
Mais
femme! sacré nom de Dieu!
A nous
faire perdre la tête,
Nous
foutre tout le reste en fête
Et, nom
de Dieu, le sang en feu.
Ton corps
dresse, sous le reps noir,
Sans
qu'assurément tu nous triches,
Une paire
de nénais riches,
Souples,
durs, excitants, faut voir!
Et moule
un ventre jusqu'au bas,
Entre
deux friands hauts-de-cuisse,
Qui parle
de sauce et d'épice
Pour quel
poisson de quel repas?
Tes bas
blancs - et je t'applaudis
De
n'arlequiner point tes formes -
Nous font
ouvrir des yeux énormes
Sur des
mollets que rebondis!
Ton
visage de brune où les
Traces de
robustes fatigues
Marquent
clairement que tu brigues
Surtout
le choc des mieux râblés.
Ton
regard ficelle et gobeur
Qui sait
se mouiller puis qui mouille,
Où toute
la godaille grouille
Sans
reproche! ô non! mais sans peur,
Toute ta
figure - des pieds
Cambrés
vers toutes les étreintes
Aux
traits crépis, aux mèches teintes,
Par nos
longs baisers épiés -
Ravigote
les roquentins,
Et les
ci-devant jeunes hommes
Que voilà
bientôt que nous sommes
Nous électrise
en vieux pantins,
Fait de
nous de vrais bacheliers,
Empressés
autour de ta croupe
Humant la
chair comme une soupe
Prête à
râler sous tes souliers!
Tu nous
mets bientôt à quia,
Mais,
patiente avec nos restes,
Les
accommode, mots et gestes,
En ragoût
où de tout y a
Et puis,
quoique mauvaise au fond,
Tu nous
as de ces indulgences!
Toi, si
teigne entre les engeances,
Tu fais
tant que les choses vont.
Tu nous
gobes (ou nous le dis)
Non de te
satisfaire, ô goule!
Mais de
nous tenir à la coule
D'au
moins les trucs les plus gentils.
Ces
devoirs nous les déchargeons,
Parce
qu'au fond tu nous violes,
Quitte à
te fiche de nos fioles
Avec de
plus jeunes cochons.
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